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Une journée au Bon Marché

Une journée au Bon Marché

Un itinéraire imaginé et raconté par Alice Bailly, cofondatrice et directrice artistique de RÉUNI.

À la sortie du métro, on entend résonner les cloches de l’église Saint-Sulpice : elles sonnent dix heures. Leur musique cristalline fait écho sur les façades en pierre de taille de ces beaux immeubles haussmanniens. On dit souvent que chaque arrondissement de Paris a sa personnalité, et je le pense sincèrement.


Je suis une femme de la rive droite et, en arrivant sur l’autre, je perçois ces tout petits détails qui font la différence. Quelque chose de délicat, sophistiqué, élégant. On pourrait même dire « sage » au premier abord. Mais non : il y a, l’air de rien, une insolence charmante.


J’observe cette femme qui marche dans son quartier : un jean droit, les cheveux longs, un foulard parfaitement noué, un sac à main sous le bras, une chemise bien coupée.


Aujourd’hui, je vais marcher — ou plutôt flâner — à ses côtés, dans ses rues. Et, le temps d’une journée, profiter des petits bonheurs qu’on ne peut trouver qu’ici, dans le 6e arrondissement de Paris.

Tout commence chez Benchy. Ce petit café japonais, sobre, lumineux, joue avec les textures — le bois blond, un comptoir en marbre, des suspensions qui diffusent une lumière douce, presque filtrée. On y vient pour le sando : ce sandwich japonais tendre et aérien où se mêlent le tamago (œuf doux), la mayonnaise japonaise relevée d’un zeste de yuzu, ou — dans d’autres versions — thon ou pastrami, chou rouge croquant, cornichons. On vient aussi pour les petits onigiri garnis selon le jour et la saison. Et enfin, il y a les pâtisseries. Ce matin-là, une part de shortcake à la fraise, un morceau de roulé aux figues, une crème au sésame noir et au café ou encore un chou au matcha.

L’âme rassasiée, on flâne en direction de Rubirosa, boutique de Lauren Rubinski, au 37, rue de Grenelle. On la voit de loin : vitrine drapée de textile, moquette rouge vif au sol, matières douces, pyjamas et chemises de toutes les couleurs rangés dans un grand meuble en bois sombre, un coin feutré dédié aux pantoufles, une proposition de confort pour le corps et l’âme.

La promenade continue jusqu’à la nouvelle boutique de La Trésorerie, royaume du beau pratique. Ustensiles bien pensés, vaisselle délicate, textiles de maison colorés, objets de décoration désirables, tout semble prêt pour embellir le quotidien. Il y a, dans ces boutiques, un luxe paisible : celui des détails utiles.

Passé le petit monde des boutiques, l’esprit cherche quelque chose d’intangible : l’émotion. On remonte vers le Musée Maillol. Le lieu est déjà un écrin calme. On découvre l’exposition de Robert Doisneau : les trottoirs humides, les enfants qui sautent dans les flaques, les amoureux sous les parapluies, et, au-delà de ces scènes familières, la tendresse d’un instant fixé pour toujours. On traverse les salles où quelque 350 photographies racontent un Paris intime et universel — l’enfance, les ateliers d’artistes, les bistrots, les maisons, les années de Vogue, même la gravité des banlieues — jusqu’à former un murmure unique. Les images les plus iconiques côtoient des séries moins vues, échos silencieux d’un quotidien que l’on croyait banal mais qui prend ici une résonance presque sacrée.

Quand on sort de l’exposition, le jour a déjà changé de nuance. Alors on poursuit notre chemin vers la rue de Varenne. On retrouve d’abord Shopu, boutique qui célèbre le « mingei », l’art populaire japonais. On trouve ici papeterie, petits objets design, cartes postales, gravures, accessoires discrets. C’est fun, beau, intime et utile ; on trouve toujours un petit cadeau à se faire à soi-même. Puis, au numéro 40 de la rue, La Romaine Éditions, fondée par Pauline Vincent. Un lieu de vie et de poésie pour la maison, la table, le quotidien. Des vases soufflés, des lampes en terre, des verres colorés, de la vaisselle qui raconte. On se plaît alors à imaginer la table parfaitement dressée.

En parlant de table, il est temps de se diriger vers Kimono pour notre déjeuner. Élégant, tranquille, peu de chichi et, surtout, beaucoup de soin. On fond surtout pour ce qui est, à mes yeux, le déjeuner parfait : un bento composé d’un pavé de saumon au gingembre fondant, un bouillon dashi si parfumé avec de petites feuilles de shiso, du riz parfaitement cuit avec quelques grains de sarrasin posés dessus, un œuf onsen coulant et des légumes parfaitement grillés et d’autres délicatement marinés. Un petit thé sur le côté de l’assiette et voilà un instant de pur plaisir et de sérénité.

Pour le dessert, on traverse la route pour passer la porte de chez Plaq, manufacture de chocolat bean-to-bar à Paris. L’odeur du cacao embaume la boutique. Le chocolat est ici fabriqué lentement, à la main et en petite quantité, à partir des meilleures fèves de cacao au monde. On peut choisir une Plaq de chocolat noir intense ou praliné pistache — qui, avouons-le, ne fera pas long feu —, quelques Rochers pur noir, nougatine sésame, ou une petite tarte au chocolat intense.

Pour finir ce périple culinaire en trois étapes, je vous propose de franchir les portes de Wani. Le chef Sugio Yamaguchi, ancien de Botanique, a ouvert récemment ce café, notamment réputé pour ses tartelettes aux légumes du moment — carottes, navets, patates douces — superposés avec précision, comme un millefeuille, relevés d’un pesto herbacé ou d’un zeste de kumquat. Mais ce que je viens avant tout chercher ici, c’est un peu de nouveauté dans la liste des boissons. On troque notre latte à l’avoine pour un wakōcha latte — du thé noir de Kyoto — ou alors un kinako latte — au soja torréfié. Et on choisit, pour le lait, leur lait végétal fait maison à base de noix de cajou, d’amande, de sésame et de datte. Absolument délicieux !

Notre boisson en main, nous nous avançons maintenant vers le plus créatif des grands magasins, Le Bon Marché. Nous laisserons Paris dehors, avec son vacarme, les vélos impatients, les klaxons et les trottoirs étroits. La porte s’ouvre et déjà l’air est différent : un parfum de bois ciré, de tissus neufs, de fleurs fraîches. Le rythme de nos pas ralentit et nous commençons notre déambulation parmi les rayons. Oui, ici, ce n’est pas forcément l’affaire d’acheter. C’est aussi l’affaire de voir, de sentir, de toucher, parfois d’essayer.

Au rez-de-chaussée, on laisse courir ses doigts sur les sacs à main et les chaussures pour sentir la douceur du cuir, on attrape des petits bouts de papier qu’on asperge de parfum, on étale une noisette de crème ou on trace un bâton de rouge à lèvres sur notre main. On s’attarde à l’exposition du moment.

Pour cette rentrée, nous retrouvons une sélection « Rock’n’drôle » faite en collaboration avec Antoine de Caunes. Au rez-de-chaussée, comme à chaque étage d’ailleurs, nous retrouvons une sélection joyeuse et rebelle d’articles de mode, d’accessoires, de vinyles, de guitares Gibson, d’objets du quotidien et même un Rock Motel immersif. Une pièce, une icône du rock et des histoires pour une plongée dans le monde rock de notre animateur radio et télévision passionné.

Les galeries s’élancent en hauteur. Blanches, claires, baignées d’une lumière qui n’appartient pas aux saisons. Dans les escaliers, on lève la tête et on suit les lignes, les ferronneries fines, des verrières qui dilatent le ciel. Et on baisse la tête et on observe la fourmilière.

Au premier étage, on retrouve la mode féminine. On fait un petit tour et, bien sûr, on vient nous voir ! Car ce moment est un grand moment pour moi et pour nous. Avec RÉUNI, nous entrons officiellement dans ce lieu si particulier et nous allons pouvoir vous présenter nos créations, saison après saison. Pour célébrer cette grande étape, nous dédions un espace éphémère à la personnalisation de vos pièces fétiches. Alors, lors de votre balade, passez nous voir. Simplement pour découvrir, discuter, essayer ou encore marquer votre cardigan de vos initiales.

Notre doux lainage rien qu’à nous en main, nous pouvons continuer notre balade. Les tissus attendent, larges étendues de douceur à caresser du bout des doigts, comme pour mesurer l’épaisseur d’un rêve. On avance sans hâte, happé par le velours d’un manteau, la soie d’un foulard, ce grain fin qui raconte une élégance muette. Plus loin, la vitrine de Rose Bakery met un sourire au palais. Tarte au citron, carrot cake, l’évidence du sucre qui brille sous la lumière feutrée. On hésite, on se promet d’être sages, mais l’odeur de beurre chaud abolit toutes les résolutions.

À l’étage des enfants, la joie devient couleurs. Mille et un jouets scintillent : petites maisons, peluches trop douces, livres qui murmurent des histoires encore à inventer. On s’attarde, on retombe en enfance, on imagine des rires derrière chaque boîte. Puis, l’escalator nous glisse doucement vers la Grande Épicerie. Là, les saveurs du monde s’alignent comme un alphabet gourmand. Huiles dorées, thés précieux, chocolats d’un noir prometteur. Étant nous-mêmes de grands gourmands, nous avons fait notre petite sélection de douceurs.

Le temps passe bien vite et il est grand temps de plonger dans la nuit parisienne, en commençant par se désaltérer chez Cravan. Dans un hôtel particulier du XVIIᵉ siècle, la Maison s’étire sur quatre étages : trois bars à cocktails, chacun avec sa lumière, son tempo, invitent à savourer l’art du geste, la lenteur dorée d’un shaker qui danse. Tout en haut, la surprise d’une librairie cosignée Rizzoli New York. Ici, le temps se sirote autant qu’il se feuillette. Au menu : 果Ka, un cocktail à base de vodka, thé sencha, confiture d’agrumes, saké pétillant ; un classique Dirty Martini ; ou un cocktail Royal à base de champagne.

Et pour terminer cette journée en beauté, nous nous retrouvons au Bon Saint Pourçain pour un dîner dans un Paris de carte postale. Ici, on sent ce geste, cette précision discrète dans les cuissons, ce dialogue entre les goûts marqués, l’équilibre sans esbroufe. Une part de leur célèbre terrine de campagne, accompagnée de chutney d’oignons et dattes, un magret de canard aux épices apicius à partager, et en dessert un millefeuille d’une légèreté sublime. Le tout, évidemment, accompagné d’un verre de saint-pourçain — pourquoi pas.

On sort enfin dans la ruelle, le pas ralenti par l’ombre des lanternes et la douceur des souvenirs. La Seine n’est pas loin, mais on garde encore un peu la chaleur des verres, le parfum des étoffes, le sucre des pâtisseries et le velours des jouets. Paris bruisse derrière les façades, mais ici tout semble retenir son souffle. Le 6e arrondissement referme doucement sa parenthèse, laissant sur la peau un mélange de soie et de pierre, de lumière et de silence. On repart le cœur léger, l’esprit plein d’images, avec cette certitude discrète qu’il y a des journées qui, sans rien promettre, contiennent déjà tout.

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